En pénétrant dans les coulisses de l’Imprimerie Dedeystère, par l’entrée des artisans, une forte odeur d’encre vous saisit. Une odeur qu’on pensait disparue, mais qui pourtant persiste. Et nous voilà nez-à-nez avec de vieilles machines industrielles, massives et allemandes, très recherchées aujourd’hui. Juste à côté, des machines récentes, japonaises et à la pointe. C’est ce mélange de tradition et d’innovation qui fait la recette de l’Imprimerie Dedeystère, depuis plusieurs générations.
Une histoire de famille
Tout a commencé avec les grands-parents, Georges & Mathilde Dedeystère, qui reprirent en 1929 la maison du stylo, une imprimerie-papeterie située rue Saint-Louis à Fourmies. Le père, Jean-Claude, y travaille puis en prend les rênes, introduit l’offset. Puis vient le tour de Stéphane Dedeystère, qui assure notamment la transition vers la PAO (production assistée par ordinateur), avec l’époque des premiers MAC. Aujourd’hui, c’est la partie « Imprimerie » qui est mise en avant, et qui compte parmi ses clients des collectivités (beaucoup de bulletins municipaux ou le Mon Sud-Avesnois y sont ainsi imprimés) ou des industriels du Sud-Avesnois et des environs).
Des investissements en continu
L’entretien du parc de matériel, couplé à des investissements récents, permet un service rapide et haut-de-gamme, dans le respect de l’environnement : certifiée Imrpim’vert depuis 2011, l’entreprise est en cours de certification RSE. Citons parmi les achats récents une machines 4 couleurs Komori, l’arrivée du CIP3 qui permet l’envoi direct des courbes de colorimétrie par ordinateur, et tout récemment l’achat d’une étiqueteuse italienne, fabriquée sur mesure, « du matériel existant, mais qui n’était plus commercialisé », confie Stéphane Dedeystère, et qui va permettre « une plus grande rapidité d’exécution, et donc une diminution des coûts ». Un investissement auquel la CCSA a contribué à hauteur de 20% via son dispositif d’aide TPE.
Le papier, mais pas que
Au fil des années, l’imprimerie a également diversifié son offre de services : les machines industrielles permettent de toucher le marché de la découpe, en proposant du packaging. Dedeystère propose également de la signalétique, depuis une quinzaine d’années, « quand la dématérialisation a fait chuter les volumes papier », confie le chef d’entreprise. Ainsi, flocage de vêtements, lettrage de véhicule, signalétique, bâches publicitaires sont autant de services possibles. Un vrai plus dans ce « métier d’artisan » comme le qualifie l’imprimeur, à la tête de trois employés. Ce qui lui plaît particulièrement ? « Faire des choses impossibles avec des petits secrets rien qu’à nous, c’est le goût du challenge ». Souplesse, réactivité, diversification : le tiercé gagnant qui permet, à l’heure où beaucoup d’imprimeries ont baissé le rideau, à Stéphane Dedeystère de rester positif pour l’avenir.
06 85 20 89 43
47 Rue Saint Louis 59610 Fourmies
Facebook : Imprimerie Dedeystère & l’Exprimeur
