Le 22 juillet 2019, les Aciéries et Forges d’Anor (AFA) étaient placées en liquidation judiciaire. Employant 68 salariés très qualifiés, ce fleuron industriel local était l’une des rares entreprises en Europe à proposer un process complet de transformation de l’acier, à travers ses trois départements : fonderie, laminage et mécanique.

Un premier projet avorté

Au regard du potentiel de développement et du positionnement des AFA sur le marché des lames industrielles, la CCSA ne pouvait se résoudre à voir l’entreprise disparaître définitivement. Un premier repreneur avait manifesté son intérêt dès la liquidation, et la CCSA avait décidé de le soutenir. Le contexte particulier (réévaluation des actifs du simple au double, et non-conformité avec la loi Installation Classées Protection de l’Environnement) a fait avorter ce premier projet de reprise, mais la CCSA n’a jamais perdu espoir ; elle est restée mobilisée pour favoriser un redémarrage d’activité même partiel.

Un dénouement heureux

Finalement, au cours du dernier trimestre 2019, deux entrepreneurs se sont manifestés pour proposer un projet industriel : la société SARETCO représentée par Monsieur André SIMPER pour le département fonderie, et la société EUROLAME représentée par Monsieur Philippe KOCHALSKI pour le département mécanique. A la suite de nombreux échanges entre les porteurs de projets, l’intercommunalité, la Sous-Préfecture, la DREAL et le mandataire judiciaire, les conditions de redémarrage ont été redéfinies dans l’intérêt des deux industriels mais aussi de la collectivité.

La CCSA agissant en tant que facilitateur, a réussi à orienter chacune des parties de manière à construire un scénario d’avenir réaliste, et a fait l’acquisition de certains matériels pour favoriser la reprise. Chaque entreprise fera l’acquisition des actifs et bâtiments nécessaires.

L’Etablissement Public Foncier fera l’acquisition des immeubles non concernés par le projet ainsi que de certains matériels de la partie forge afin de favoriser un redémarrage ultérieur d’activité.

Les deux entrepreneurs se sont engagés à respecter la législation environnementale en vigueur et déposer respectivement un dossier ICPE pour leurs installations. Une offre de reprise conjointe a été déposée auprès du tribunal de commerce en août 2020, et validé le 24 septembre. La société Anorlame emploie 6 salariés au démarrage ; l’entreprise Fonderie d’Anor emploie quant à elle 10 salariés. Il s’agit pour la totalité d’entre eux d’anciens salariés des AFA.